Infections Nosocomiales
Les infections nosocomiales (IN) sont les infections contractées dans un établissements de santé. Cette définition, issue des « 100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales » édité en 1999, a été actualisée en novembre 2006, par le Comité Technique des Infections Nosocomiales et des Infections Liées aux Soins (CTINILS), avec la participation de membres de la Commission Nationale des Accidents Médicaux et la consultation d’experts pluridisciplinaires.
Le mot nosocomial dérive du grec nosokomeone, qui signifie « hôpital »
L’infection nosocomiale est désormais intégrée dans les infections associées aux soins (IAS). Une infection est considérée comme IAS si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.
En France, le Conseil supérieur d’hygiène publique en a donné une définition précise : « Une infection est dite nosocomiale si elle était absente à l’admission à l’hôpital. Ce critère est applicable à toutes les infections. Lorsque la situation précise à l’admission n’est pas connue, un délai d’au moins 48 heures après l’admission (ou un délai supérieur à la période d’incubation lorsque celle-ci est connue) est communément accepté pour séparer une infection d’acquisition communautaire d’une infection nosocomiale. Toutefois, il est recommandé d’apprécier dans chaque cas douteux la plausibilité du lien causal entre hospitalisation et infection. Pour les infections de plaie opératoire, on accepte comme nosocomiales les infections survenues dans les 30 jours suivant l’intervention, ou – s’il y a mise en place d’une prothèse ou d’un implant – dans l’année qui suit l’intervention
À l’échelle mondiale, l’OMS (2008) estime que 1,4 million de personnes souffrent à tout moment d’une infection contractée à l’hôpital.
Les infections nosocomiales représentent donc un problème de santé publique planétaire,
En France, 1 patient sur 20 est concerné
Les trois micro-organismes les plus fréquemment responsables des infections nosocomiales en France sont Escherichia coli (25 %), Staphylococcus aureus (19 %, dont 52 % résistants à la méticilline) et Pseudomonas aeruginosa (10 %).
Avis CRCI Mr B C/ CHU GRENOBLE Juillet 2010 : Germe provenant de la flore du patient : circonstance indifférente : Infection nosocomiale, non transmission au patient des prélèvements bactériologiques mettant en évidence une contamination et non une infection ; micro-organisme provienne de la flore du patient : ce qui par définition est indifférent à la notion d’infection nosocomiale, dès lors que c’est bien l’acte médical qui a permis l’introduction du germe au sein de l’organisme et le développement d’un processus infectieux.